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  • Dinard Festival du Film Britannique 2022 : programme de la 33ème édition

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    « La vie, ce n’est pas seulement respirer, c’est aussi avoir le souffle coupé. » Alfred Hitchcock

    Alors, indéniablement, à Dinard, pendant le Festival du Film Britannique, nous ne respirons pas seulement, mais avons constamment le souffle coupé par les émotions…et le bonheur intense d’être là. Au regard du programme de cette édition, cette année ne devrait pas déroger à la règle !

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    Difficile de trouver lieu plus romanesque et cinématographique que Dinard et sa Côte d’Emeraude qui ont inspiré tant de cinéastes et qui ont servi de cadre à tant de tournages. La beauté fascinante et inquiétante de la petite ville bretonne peut ainsi devenir un personnage à part entière de comédies romantiques comme de thrillers ou de drames. La statue d’Hitchcock veille sur la plage (ou la menace, selon que vous préférerez l'un ou l'autre des genres de films précités) et marque ainsi les liens indissociables entre les pays situés des deux côtés de la Manche. À l’image de la ville, les films du festival marient et manient les contrastes, les paradoxes, et les styles. Un festival généreux qui célèbre joyeusement l’entente cordiale entre les deux pays. Une diversité symptomatique du cinéma britannique qui, des fresques lyriques de David Lean au réalisme social de Stephen Frears ou Ken Loach, sait autant éclairer la réalité que nous en évader. Une diversité dont témoignent aussi les lauréats du Hitchcock d'or au fil des ans.

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    Depuis la 30 ème édition, les cabines de la plage sont ornées des noms des anciens présidents de jurys du festival, témoignant un peu plus encore du lien indéfectible entre Dinard et le cinéma. Dinard garde toujours son charme suranné, son élégance intemporelle et sa magie mystérieuse.  L’endroit idéal pour un festival, donc. D’où l’idée lancée par Thierry de La Fournière il y a 33 ans. Hussam Hindi en fut le directeur artistique de 1996 à 2019 depuis lors remplacé par Dominique Green.

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    Je vous ai souvent parlé ici de ce festival dont j’ai eu le plaisir de faire partie du jury en 1999 (oui, il y a déjà de cela plus de deux décennies…) sous la présidence de l’inénarrable, fantasque et absolument adorable Jane Birkin ! Cette année-là, un certain Christopher Nolan a ainsi été primé pour son singulier Following.

    Un festival au sujet duquel j’ai écrit :

    - une nouvelle dans mon recueil de 16 nouvelles sur les festivals de cinéma Les illusions parallèles – Editions du 38 – 2016,

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    Photo ci-dessus prise lors de ma séance de dédicaces à la Librairie Nouvelles Impressions de Dinard pendant l'édition 2016 du Festival du Film Britannique.

    - un texte sur mes souvenirs de jurée au festival dans le livre des 20 ans du festival, Flashback, en 2009,

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    - mais aussi, quelques années plus tard, en 2021, dans le livre 125 ans de cinéma au Pays de Dinard.

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    Je suis revenue au festival à de nombreuses reprises depuis 1999 (retrouvez mon compte-rendu de l’édition 2016, la dernière à laquelle j’ai assisté, ici).

    J’aurai ainsi la joie d’y revenir cette année. Depuis ma précédente venue, le festival a changé de nom et de directrice artistique mais l’essence du festival reste la même. Et plus que jamais cette année, du 28 septembre au 2 octobre, Dinard sera la capitale du cinéma britannique.

    En ces temps difficiles pour le cinéma, les festivals sont plus que jamais nécessaires pour redonner le goût savoureux et incomparable de la découverte des films  (et de nouveaux cinéastes) en salles. Cette édition du Dinard Festival du Film Britannique est particulièrement prometteuse à cet égard, notamment la compétition, 6 films parmi lesquels le jury présidé par José Garcia aura la passionnante mission de choisir le Hitchcock d’or 2022 qui succédera ainsi à Limbo de Ben Sharrock.

    Cette sélection, à l’image du cinéma britannique en général, s’annonce très diversifiée. Je vous invite à découvrir le programme détaillé ci-dessous (masterclass, programme des scolaires, avant-premières…) et vous donne rendez-vous dès le 28 septembre pour vous faire vivre le festival en direct. The Almond and the seahorse de  Celyn Jones et Tom Stern fera l’ouverture (avec, notamment, Charlotte Gainsbourg). Le film projeté en clôture sera Mes rendez-vous avec Leo de Ana Hyde (avec notamment Emma Thompson). Je vous invite à suivre le festival sur ses réseaux sociaux, notamment son compte instagram (@dinardfestivalfilmbritannique) pour ne rien manquer de cette édition. Pour télécharger la grille de programmation complète, rendez-vous, ici, sur le site officiel du festival. 

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    THE GALLERY de Paul Raschid (Section Past, Present and Future)

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    Parmi les incontournables moments forts de cette édition, ne manquez pas The Gallery, une véritable expérience en exclusivité à Dinard, projeté en présence de Paul Raschid et Goerge Blagden. 

    Une première mondiale ! Le film sera en effet montré pour la première fois en version intégrale dans une salle de cinéma…avec 18 fins possibles.

    Un marchand d'art est pris en otage par un portraitiste qui menace de faire exploser une bombe si ses exigences, qui changent constamment, ne sont pas satisfaites... Le public doit alors choisir entre un protagoniste masculin qui évoluera en 2021, et un protagoniste féminin en 1981. En votant à des instants clés, le spectateur décide de la suite de l’histoire ; la vie du protagoniste en dépend. Les rôles principaux de Morgan et Dorian sont joués par les deux mêmes acteurs dans les différentes versions. Ce film interactif investit un nouveau territoire, entre le cinéma et le jeu.

    L’édition 2022 sera organisée en cinq sections thématiques :

    1/ It’s Raining Men proposera ainsi des films avec des protagonistes masculins dans des situations inattendues.

    2/ Girl Power : des protagonistes féminines fougueuses et créatives, avec des combats et passions souvent universels.

    3/ Cinema – past, present & future (cinéma –passé, présent et futur) : longs-métrages qui représentent l'évolution de la façon dont nous regardons les films.  Cette section suit l’évolution du cinéma depuis un grand film classique en noir et blanc réalisé par feu Peter Brook, en passant par les superproductions, les DVD, et jusqu’à un phénomène récent : le film interactif.

    4/ Eccentrics & Free Spirits (Excentriques et esprits libres) : rien ne les retient...

    5/ Irish Eyes in Dinard : cette section présente de nouveaux films de la République d’Irlande, des coproductions avec l’Irlande du Nord, qui permettent de mieux comprendre leurs délicats sujets de société.

    Le jury

    Le jury de cette édition sera présidé par José Garcia qui sera entouré de Oulaya Amamra, George Blagden, Hugo Gélin, Alice Pol, Adrian Lester, et Sofia Essaïdi.

    Ils remettront les prix suivants : le Hitchcock d'or Ciné +, le Hitchcock de la meilleure interprétation, le prix spécial du jury Barrière.

    Deux prix du public seront également attribués : le Hitchcock du public long-métrage et le Hitchcock du public Shortcuts.

    Les 6 films en compétition

    ALL MY FRIENDS HATE ME de Andrew Gaynord (section It’sraining men)

    C’est l’anniversaire de Pete. Sa bande de copains, rencontrés à la fac, lui organise une fête à la campagne. Néanmoins, Pete est de plus en plus troublé par les blagues et les commentaires sarcastiques de ses amis. Alors que l’atmosphère passe de la gêne à la terreur et au surréalisme, Pete frôle le point de non-retour au cours de ce qui était censé être un joyeux week-end de retrouvailles.

    EMILY L’HISTOIRE de Frances O'Connor (section Girl Power )

    La vie imaginaire de l’une des autrices les plus célèbres du monde, Emily Brontë. Emily est le voyage initiatique, exaltant et édifiant d’une rebelle et d’une inadaptée vers la maturité féminine. Explorant les relations qui l’ont inspirée - sa relation brute et passionnée avec ses sœurs Charlotte et Anne, son premier amour douloureux et interdit pour Weightman, et l’attention qu’elle porte à son frère Branwell, qu’elle idolâtre, le film dresse le portrait de l’une des écrivaines les plus énigmatiques et provocatrices du monde, disparue trop tôt, à l’âge de 30 ans.

    MY OLD SCHOOL de Jono McLeod (Section eccentrics and free spirits)

    L’étonnante et véritable histoire de l’imposteur le plus célèbre d’Écosse. 1993 : Brandon, 16 ans, est le petit nouveau de l’école. Très vite, il devient le premier de la classe, réussit ses examens, se fait des amis et décroche même le rôle principal dans la comédie musicale de l’école. Il est l’élève modèle, jusqu’à ce que son secret soit révélé. Grâce à des animations ludiques, une bande-son parfaite et le talent d’Alan Cumming, ce conte surprenant prend vie.

    THE ALMOND AND THE SEAHORSE de Celyn Jones, Tom Stern (section Girl power  et film d'ouverture)

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    Pour Gwen, c’est toujours 1999. Elle ne reconnaît pas le visage qu’elle voit dans le miroir, ni son partenaire, bien qu’ils se réveillent ensemble tous les jours. Le passé de Joe se délite et sa partenaire, Sarah, craint d’être oubliée. Un médecin refuse de les abandonner, déterminé à ne pas les laisser dépérir. Une histoire drôle, poignante et émouvante de deux couples vivant avec une lésion cérébrale et de l’impact de celle-ci sur leurs vies.

    WINNERS de Hassan Nazer (section Past, Present and Future)

    Dans une petite ville provinciale iranienne, les enfants travaillent dur pour faire vivre leur famille. Un jour, Yahya, neuf ans, et son amie Leyla trouvent une statuette scintillante dans le désert. Passionné de cinéma, Naser Khan, le patron de Yahya, décide de les aider à retrouver son propriétaire. Une histoire charmante qui démontre le pouvoir du cinéma sur une communauté soudée, dans le monde entier.

    Séances spéciales

    LES BANSHEES D’INISHERI de Martin McDonagh (soirée de gala)

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    Sur une île isolée de la côte ouest de l'Irlande, Padraic et Colm, amis de toujours, se retrouvent dans une impasse. Colm met alors fin à leur amitié de manière inattendue. Padraic, stupéfait, aidé de sa sœur Siobhan et du jeune Dominic, s'efforce de rétablir la relation. Mais les efforts répétés de Padraic ne font que conforter la résolution de son ancien ami. Quand Colm lui lance un ultimatum désespéré, la situation s’envenime rapidement et a des conséquences dramatiques.

    THE PRINCESS de Ed Perkins (documentaire)

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    Son histoire a déjà été racontée à plusieurs reprises, mais jamais ainsi. 25 ans après sa mort, la princesse Diana continue de fasciner. Ce documentaire propose une narration audacieuse et immersive en utilisant exclusivement des images d'archives contemporaines. En éclairant une vie sous les feux de la rampe, il montre la relation complexe entre la monarchie et le public, obsédé par leur vie.

     

    THIS IS GOING TO HURT (PART I. and II) DE Lucie Forbes, Tom Kingsley

    Basée sur les mémoires éponymes d'Adam Kay, vendues à plusieurs millions d'exemplaires, et créée, écrite et produite par Kay lui-même, la série décrit sans détour les difficultés quotidiennes auquel un service de gynécologie et d'obstétrique est confronté, tout se délectant des situations les plus cocasses auxquelles il assiste. D'une drôlerie foudroyante et souvent déchirante, cette série est un rappel saisissant du rôle primordial du National Health Service (NHS). Elle révèle la vérité sans fard de la vie d'un médecin qui gravit les échelons de la hiérarchie hospitalière, assez jeune pour subir les heures de travail harassantes et assez âgé pour faire face à un flot constant de responsabilités terrifiantes.

    MES RENDEZ-VOUS AVEC LEO (GOOD LUCK TO YOU, LEO GRANDE) de Sophie Hyde (film de clôture)

    Nancy Stokes n’a jamais été pleinement satisfaite sexuellement. Enseignante à la retraite de 55 ans en mal d'aventure, Nancy est déterminée à faire quelque chose pour remédier à cette situation. Son plan : engager Leo Grande, un jeune travailleur du sexe. Au fil de leurs rendez-vous, la dynamique change et leurs masques, pourtant bien ancrés, commencent à tomber. Leo Grande amène une réflexion humoristique et tendre sur les relations humaines.

    SUPERASTICOT (SUPERWORM) DE Sarah Scrimgeour, Jac Hamman

    Superworm est super mince, Superworm est super musclé ! Héros au grand cœur, il passe ses journées à sauver les animaux du jardin. Lorsque le méchant magicien Saurian le capture, qui pourra l'aider ? Une comédie animée pour toute la famille.

    Sélection Shortcuts

    Cette sélection de Shortcuts a pour sous-titre Vues des 4 nations et présente les meilleurs courts-métrages britanniques récents d’Angleterre, d’Écosse, du Pays de Galles et d’Irlande du Nord.

    BURRY MAN (Écosse) de Simon P. Biggs

    Un hiver sans fin s’abat sur une ferme picte ; une adolescente doit alors défier son père et ses traditions, s’aventurer au-delà du vallon à la recherche d’un mystérieux personnage légendaire, le Burry Man, qui a le pouvoir d’apporter le printemps à la terre.

    GO HOME (Écosse) de  Razan Madhoon

    Une jeune femme palestinienne demandeuse d’asile au Royaume-Uni se heurte à l’indifférence de la bureaucratie britannique et à la désillusion de l’agent polonais chargé des demandes d’asile, sur le point de quitter définitivement le pays.

    GROOM (Écosse) de Leyla Coll O’Reilly

    Hannah, une adolescente renfermée et maladroite, se fait renvoyer de l’école pour absentéisme. Sa mère lui trouve un essai professionnel dans un salon de beauté, et la supplie de faire de son mieux. Hannah, sachant que c’est sa seule chance de changer de vie, accepte à contrecœur.

    LILITH & EVE (Angleterre) de Sam De Ceccatty

    Ce moment gênant où la première femme sur Terre rencontre... la première première femme sur Terre. Dans cette réinterprétation féministe du mythe d’Adam et Eve, Eve rencontre accidentelle[1]ment Lilith, la première femme et l’égale d’Adam

    PRECIOUS HAIR & BEAUTY (Angleterre) de John Ogunmuyiwa

    Une ode au quotidien et à la folie d’une grande rue londonienne, racontée derrière la fenêtre d’un salon de coiffure africain.

    RAT (Irlande du Nord) de Sarah Gordon

    Lorsqu’un rat investit sa maison, une femme, enfermée dans un mariage toxique et étouffant, décide de se défendre.

    SALT WATER TOWN (Pays de Galles) de Dan Thorburn

    Alors que l’élévation du niveau de la mer menace la côte du Pays de Galles, un père et son fils entrent en conflit quant à l’avenir de leur camping, déjà en difficulté.

    STUFFED (Angleterre) de Theo Rhys

    Cette comédie musicale raconte l’histoire d’une taxidermiste qui rêve d’empailler un humain, et de l’homme qu’elle rencontre en ligne, tellement effrayé par le fait de vieillir qu’il se porte volontaire pour être son spécimen. Une romance inattendue vient compliquer leurs plans.

    Les autres films

    En souvenir de Peter Brook

    Quelques mois seulement après sa disparition, il semblait évident que le Dinard Festival du Film Britannique devait rendre hommage à l’immense Peter Brook. Dans ce cadre sera projeté SA MAJESTÉ DES MOUCHES de Peter Brook (1963). Dans cette adaptation, par Peter Brook, du célèbre roman de William Golding, un groupe d’écoliers anglais se retrouve bloqué sur une île du Pacifique après le crash de leur avion. Sans parents ni professeurs pour les guider, les élèves édifient leur propre civilisation, sauvage. Cette exploration inquiétante de la haute société anglaise mène à une effrayante vérité quant à la nature humaine.

    La Vie Extraordinaire de Louis Wain de Will Sharpe (Section Eccentrics and free spirits)

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    En Angleterre, à la fin du 19è siècle, aîné de six enfants, Louis Wain est contraint de subvenir aux besoins de sa mère et de ses sœurs après le décès de son père. Il devient illustrateur et se fait remarquer par ses dessins de chats. Parallèlement, il tombe amoureux de la gouvernante de ses sœurs, Emily.

    Avec Benedict Cumberbatch, Claire Foy

    Nothing Compares de Kathryn Ferguson (Documentaire)

    « Ils m'ont brisé le cœur et m'ont tué, mais je ne suis pas morte ». Le film suit la vie de Sinead O'Connor à travers une période critique de six ans dans sa carrière tumultueuse, relatant son ascension phénoménale vers une renommée mondiale avant que sa personnalité iconoclaste ne la conduise à l'exil du courant dominant de la pop.

    Young Plato de Declan McGrath, Neasa Ní Chianáin (Documentaire)

    Un directeur d'école primaire dévoué, œuvrant dans les lotissements Ardoyne de Belfast, zone sous tension, invoque la sagesse des anciens philosophes grecs pour lutter contre la pauvreté, les trafiquants de drogue et l'IRA, redonnant espoir au cœur d'une communauté meurtrie.

    Lauréat de plusieurs prix

     

    SAVE THE CINEMA de Sara Sugerman (Section Past, Present and Future)

    Dans la ville tranquille de Carmarthen, au Pays de Galles, le cinéma « Lyric Theatre », très apprécié, est en difficulté financière et sur le point d’être démoli et remplacé par un centre commercial. En 1993, tout bascule lorsque Liz Evans, coiffeuse et cheville ouvrière de la communauté, se met en travers du chemin des bulldozers. Pour faire revivre le cinéma, Liz, désespérée, demande de l’aide à l’un des réalisateurs les plus en vogue d’Hollywood, qui lui envoie une gigantesque bouée de sauvetage.

    MY OLD SCHOOL de Jono McLeod (Section Eccentrics and free spirits)

    L’étonnante et véritable histoire de l’imposteur le plus célèbre d’Écosse. 1993 : Brandon, 16 ans, est le petit nouveau de l’école. Très vite, il devient le premier de la classe, réussit ses examens, se fait des amis et décroche même le rôle principal dans la comédie musicale de l’école. Il est l’élève modèle, jusqu’à ce que son secret soit révélé. Grâce à des animations ludiques, une bande-son parfaite et le talent d’Alan Cumming, ce conte surprenant prend vie.

    FLUX GOURMET  de Peter Strickland  (Section Eccentrics and free spirits)

    Un collectif de musiciens, qui n’arrive pas à choisir de nom, s’installe dans un centre consacré à la gastronomie et aux performances culinaires. La dynamique dysfonctionnelle du groupe, en proie à des rivalités internes, est encore amplifiée lorsqu’ils doivent rendre des comptes au directeur du centre. En plus de ces tensions, et tout en consignant les actions du collectif, le «dossierge» du centre connait des troubles gastriques de plus en plus conséquents. Les différences créatives mènent à la guerre.

    TRAMPS! de Kevin Hegge  (Section Eccentrics and free spirits)

    Renaissant des cendres nihilistes du mouvement punk de la fin des années 1970, une nouvelle vague de fashionistas flamboyants, qui seront plus tard baptisés les New Romantics, commence à se constituer dans les rues de l’est de Londres. Les témoignages de plusieurs générations sont un message d’espoir pour les artistes, au moment dont ils en ont le plus besoin, et attestent de l’histoire de la résistance artistique.

    TRUE THINGS Harry Wootlif (Section Eccentrics and free spirits)

    Kate vit sa vie comme un automatisme, « googlant » des lieux de vacances idylliques pour échapper à la réalité de son travail fastidieux. Après un flirt avec un étranger charismatique, Kate fonce tête baissée dans une relation qui devient sa priorité et supplante toutes ses autres activités. Elle ment à son employeur, qui la considère déjà comme un électron libre. Elle se retrouve impliquée un accident de voiture avec l’homme qu’elle a enregistré dans son téléphone sous le nom de « Blond ».

    ENYS MEN de Mark Jenkin (Girl Power)

    Sur une île déserte au large des côtes de Cornouailles, une bénévole pour la protection de la nature observe quotidiennement une fleur rare. Ses observations prennent alors une tournure étrange, presque métaphysique, et remettent en question la notion même de réalité, tant pour elle que pour le spectateur. Tourné en 16 mm, ce film est une suite étrange de Bait, premier film de Mark Jenkin.

    THE COLOUR ROOM de Claire McCarthy (Girl Power)

    Dans la grisaille des Midlands britanniques des années 1920, Clarice Cliff, jeune ouvrière pleine d’idées, vit dans la banlieue de Stoke-on[1]Trent avec sa mère veuve et sa plus jeune sœur. Poussée par son imagination et son ambition, elle fait le pari audacieux d’accepter un emploi moins bien rémunéré dans une prestigieuse usine de poterie qui appartient à l’excentrique Colley Shorter. Elle prend de grands risques pour faire ses preuves. Colley Shorter se rend alors compte que son talent et ses idées novatrices pourraient sauver l’usine et ses ouvriers des conséquences de la crise économique dévastatrice de la grande dépression.

    MOTHERING SUNDAY de Eva Husson (Girl Power)

    En 1924, par une chaude journée printanière, Jane Fairchild, orpheline et femme de ménage, se retrouve seule le jour de la fête des mères. Ses employeurs, M. et Mme Niven, sont sortis et elle a l’occasion de passer du temps avec son amant secret, Paul, le fils des propriétaires du manoir voisin. Paul et Jane s’aiment depuis longtemps, bien qu’il soit fiancé à une autre femme, amie d’enfance et fille d’amis de ses parents. Mais des événements inattendus vont changer la vie de Jane à jamais.

    QUANT de Sadie Frost  (Girl  Power)

    Un regard perspicace sur Mary Quant, l’une des figures culturelles les plus célèbres du Royaume-Uni, à l’avant-garde de la mode des années 1960 et 1970. Avec ses créations novatrices, telles la mini[1]jupe et le « hot pants », short très court, elle s’est affranchie des conventions et du conservatisme. Ce film mêle des entretiens avec les contemporains de Mary Quant, de Vivienne Westwood à Edward Enninful, et des images d’archives retraçant la vie et l’œuvre de cette créatrice emblématique.

    IT IS IN US ALL de Antonia Campbell-Hughes (Irish eye in Dinard)

    Hamish arrive à Donegal, en Irlande, la ville natale de sa mère décédée depuis longtemps. Après un accident de voiture traumatisant, il se retrouve perdu sur cette terre inconnue et se lie d’amitié avec Evan, également impliqué dans l’accident. Grâce à la vivacité de ce jeune adolescent débridé, Hamish apprend à embrasser le caractère électrique et érotique de la vie, mais aussi le caractère dangereux de la rage et de la violence.

    NOTHING COMPARES de Kathryn Ferguson (Irish eye in Dinard)

    L’histoire de l’ascension phénoménale de Sinead O’Connor vers la célébrité mondiale et la façon dont sa personnalité emblématique a entraîné son exclusion du courant pop. En se focalisant sur ses paroles et ses actions prophétiques de 1987 à 1993, et à travers un regard féministe contemporain, Nothing Compares se penche sur l’héritage de cette pionnière intrépide.

    THE QUIET GIRL de M Colm Bairéad (Irish eye in Dinard)

    Cáit, 9 ans, a appris à se cacher aux yeux de son entourage, peinant à l’école et à la maison. Un été, elle est envoyée chez des parents éloignés. Lentement, sous la garde des Kinsella, Cáit s’épanouit et découvre une nouvelle façon de vivre. Mais dans une maison où les liens affectifs se développent et où il ne doit exister aucun secret, elle découvre une vérité douloureuse.

    THE SPARROW de Michael Kinirons (Irish eye in Dinard)

    Lorsque Kevin Coyle cause accidentellement la mort de son frère aîné Robbie, il garde le secret sur cette tragédie. Avec horreur, il contemple alors les conséquences de son mensonge. Le moineau qu’il garde enfermé dans sa chambre est la seule âme vivante à laquelle il peut se confesser. Alors que les événements échappent inévitablement à son contrôle, Kevin est contraint d’affronter la vérité de la manière la plus dramatique qui soit.

    PIRATES de Reggie Yates (It’s raining men)

    Le soir du nouvel an 1999, trois amis, jeunes adultes, s’aventurent dans les rues de Londres, déterminés à terminer l’année en beauté avant que leurs vies ne diffèrent irrémédiablement. Au volant d’une petite Peugeot 205, esquivant les petites amies et les gangs, Cappo, Two Tonne et Kidda sont prêts à tout pour se procurer des billets pour la meilleure fête du millénaire.

    BOXING DAY de Aml Ameen (It’s raining men)

    Le lendemain de Noël, Melvin, auteur britannique vivant en Amérique, rentre à Londres pour les vacances. Il présente alors Lisa, sa fiancée américaine, à son excentrique famille britannico-caribéenne. Leur relation est mise à l’épreuve quand elle découvre le monde que son fiancé a laissé derrière lui… C’est la première comédie romantique britannique mettant en scène des acteurs noirs.

    IN FROM THE SIDE de Matt Carter (It’s raining men)

    Les tensions sont vives dans un club de rugby gay de Londres : l’équipe est à court d’argent et divisée. Lors d’une soirée arrosée, deux joueurs de l’équipe, tout aussi attachés l’un à l’autre, s’engagent sans le savoir dans une liaison adultère. Les deux hommes doivent dissimuler leurs sentiments grandissants en conciliant leurs propres vulnérabilités et les démonstrations de machisme sur le terrain. Ou risquer de détruire le club qu’ils affectionnent.

    THE OTHER FELLOW de Matthew Bauer (It’s raining men)

    Bond, James Bond. Quelqu’un peut-il être jamais à la hauteur de ce nom ? 1952. En Jamaïque : lorsque l’auteur Ian Fleming a besoin d’un nom pour son agent secret raffiné et élégant, il en vole un à un ornithologue non averti et crée un phénomène de pop-culture sur le mâle alpha par excellence. 2022. L’année du 60e anniversaire de 007 à l’écran : le réalisateur Matthew Bauer part en mission dans le monde entier pour explorer l’impact durable, contrasté et très personnel d’hommes qui ont grandi avec le nom de James Bond. Ils partagent leur vie et leurs aventures.

    CULTURE TRIBES | INA Programme (Section Eccentrics and free spirits)

    LES TEDDY BOYS FRANCE | 1959 de Igor Barrère, Robert Valey Extrait de l’émission « 5 Colonnes à la Une »

    Dans les années 50, les Teddys Boys terrorisent le centre de Londres. Ils créent un climat de violence, de haine et de racisme entre les communautés blanches.  

    LES MODS FRANCE | 1965 de Jean-Pierre Lajournade, Alain De Sedouy Extrait de la collection « 16 millions de jeunes »

    Qui sont les Mods ? De nouveaux dandys de la banlieue de Londres, venus du milieu ouvrier. Aller au pub, regarder la télévision et acheter une voiture à crédit ? Très peu pour eux. Ils ont des coupes au bol, montent des groupes de rock. Rencontre avec de jeunes Anglais Mods, dont le manager des Who…

    THE CLASH FRANCE | 1980 de Don Kent

    Le mythique groupe britannique The Clash, mené par son charismatique leader Joe Strummer, électrise le Palace de son énergie insolente et rebelle. Punk is not dead !

    Masterclass

    ACTORS & ACTEURS : DEVENIR ACTEUR EN FRANCE ET OUTRE-MANCHE

    Avec Oriane Deschamps et Paul-Henry Déchin

    LES ÉTAPES DE FABRICATION D’UN FILM ANIMÉ par le Studio o2o

    Binge Watch

    This is Going to Hurt

    Deux des institutions les plus sacrées du Royaume-Uni, le National Health Service (NHS) et la BBC, sont au cœur du Binge Watch de l’édition 2022. Dans la série This is Going to Hurt d’Adam Kay, le talentueux Ben Wishaw (célèbre comme Q dans James Bond et comme étant la voix britannique de l’ours Paddington) joue un jeune médecin épuisé travaillant en service obstétrique dans un hôpital du NHS. Basé sur un best-seller, la BBC a adapté ses mémoires en une série à succès à la fois hilarante et tragique. Comme avec It’s a Sin, qui a rencontré un franc succès l’an dernier, nous montrerons les 7 épisodes de la série sur une journée, en 2 parties coupées par une pause déjeuner.

    Festival des scolaires

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    Lors de l’édition 2021, le festival des scolaire a accueilli plus de 7000 élèves. En 2022, la semaine dédiée aux scolaires aura lieu du 19 au 23 septembre, dans six salles. En plus des projections habituelles, le Dinard Festival du Film Britannique souhaite faire sortir le cinéma de l’écran : tout d’abord en alliant musique et image avec un ciné-concert (deux courts métrages de Charlie Chaplin seront entièrement réorchestrés en direct par une formation musicale), puis en plongeant dans les coulisses du septième art à travers des ateliers révélant ses secrets de fabrications. Les films ont été choisis parmi les plus représentatifs du cinéma britannique récent. L’un d’eux, Limbo, a remporté les deux prix majeurs du festival de Dinard l’an passé. Days of The Bagnold Summer, lui aussi plébiscité par le public en 2021, est toujours inédit en salles et le festival des scolaires sera donc l’une des rares occasions de le voir sur grand écran.

    Ateliers | Interventions

    > Les ateliers Cinéma

    (du CE2 au CM2)

    > Ciné Concert – Charlie Chaplin

    (Primaires, 6è & 5è)

    Films

    Le Petit Gruffalo de Uwe Heidschötter, Johannes Weiland

    (Maternelles & CP)

    4 enfants et moi de Andy de Emmony

    (du CE1 à la 5è)

    Dream Horse de Euros Lyn

    (du CE2 à la 3è )

    L’envolée  de Eva Riley

    (4è , 3è & lycées)

    The King’s Man : Première Mission de Matthew Vaughn

    (4è, 3è & lycées)

    Belfast de Kenneth Branagh

    (3è& lycées)

    The Duke de Roger Michell

    (Lycées)

    Days of the Bagnold Summer de Simon Bird

    (Lycées)

    Boiling Point | The Chef de Philip Barantini

    (Lycées)

    Limbo de Ben Sharrock

    (Terminales)

    Accueil

    Palais des Arts et du Festival – 2, bd Wilson

    • Lundi 26 septembre de 14 h à 19 h
    • Mardi 27 septembre de 10 h à 12 h 30 et 14 hà 19 h
    • Du mercredi 28 septembre au dimanche 2 octobre en journée continue

    Billetterie

    Sur www.dinardfestivaldufilm.fr à partir du lundi 12 septembre

    Palais des Arts et du Festival – 2, bd Wilson

    • Lundi 26 septembre de 14 h à 19 h
    • Mardi 27 septembre de 10 h à 12 h 30 et 14 h à 19 h
    • Du mercredi 28 septembre au dimanche 2 octobre en journée continue

    Tarifs : Plein 7 € | Réduit : 6 € (résidents, jeunes – 18 ans, étudiants munis de leur carte, solidarité : personnes en situation de handicap, bénéficiaires des minima sociaux, demandeurs d’emploi)

    5 salles pour accueillir les festivaliers :

    • Émeraude Cinémas Dinard – 2, bd Albert 1er
    • Palais des Arts et du Festival – Debussy,

    Balneum – 2, bd Wilson

    • Auditorium Stephan Bouttet – 6, rue Sadi Carnot

    Boutiques

    Palais des Arts et du Festival – 2, bd Wilson

    • Lundi 26 septembre de 14 h à 19 h
    • Mardi 27 septembre de 10 h à 12 h 30 et 14 h à 19 h
    • Du mercredi 28 septembre au dimanche 2 octobre en journée continue

    Dinard Côte d’Émeraude Tourisme – 2, bd Féart

    En complément - Bonnes adresses :

    -Mon article sur le Grand Hôtel Barrière de Dinard

    - Mon article sur le Novotel Thalasso de Dinard (devenu cette année Emeria)

  • Programme du Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz 2022 : au rendez-vous de la passion du cinéma (d’avenir)

    Festival International du Film de Saint-Jean-Luz 2022.jpg

    Le Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz vient de dévoiler sa programmation. Et quelle programmation ! Comme chaque année, l’hétéroclisme et la qualité seront sans aucun doute au rendez-vous grâce au regard aiguisé de son directeur artistique, Patrick Fabre (également réalisateur, notamment de passionnants documentaires sur le cinéma dont Cinéma au féminin Pluri(elles) dont je vous avais parlé, ici) qui sélectionne minutieusement chaque film, et a le talent de découvrir et mettre en lumière les pépites de l’année à venir, que ce soit dans la compétition des premiers et deuxièmes longs ou courts-métrages de fiction ou dans la sélection des films hors compétition. Le festival braque en effet ses projecteurs sur « un cinéma d’avenir » comme l’indique son affiche, un cinéma toujours défendu avec une passion ardente et communicative par le directeur artistique qui présente les films et anime les débats d’après séances, souvent riches en émotions.

    Alors que les spectateurs désertent tristement les salles de cinéma, les festivals, a fortiori celui de Saint-Jean-de-Luz, sont plus que jamais essentiels pour nous faire retrouver le goût incomparable des films vus en salles.

    Comment rivaliser avec la fébrilité impatiente d'une salle qui retient son souffle quand le générique s'élance ou à la fin juste avant qu'un film ne balbutie ses derniers secrets ? Et ce bruissement quand une salle entière vacille de la même émotion ! Et cet étourdissement quand on ressort de la salle, ignorant la foule et la réalité et le présent et le lendemain et même que tout cela n'est "que" du cinéma, transportés ailleurs, loin, avec l'envie parfois même de "chanter sous la pluie" et de croire en tous ces (im)possibles auxquels il donne vie et invite et incite ! Sans salle de cinéma, lanterne décidément magique qui suspend le vol de notre temps insatiablement impatient, le 7ème art, comme le personnage de Gabin dans Le jour se lève, a "un œil gai et un œil triste". Et moi aussi j'ai l'impression de ne voir qu'à demie émotion ou indistinctement ces images qui méritent d'étinceler. 

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    Le Cinéma Le Sélect (là aussi dirigé par des passionnés, la famille Garat) dans le cadre duquel se déroule le festival avait d’ailleurs reçu le prix mérité de 2ème meilleur cinéma de France.

     A peine j’ouvre les yeux, Jusqu’à la garde, Les Invisibles, J’enrage de son absence, Olli Maki, Le Géant égoïste, Une bouteille à la mer, Compte tes blessures, Respire, Les Invisibles, L’évènement, Sol, La nuit venue, Un jeune fille qui va bien…: voici autant de films remarquables (parmi tant d'autres !) qui ont été mis à l’honneur ou récompensés à Saint-Jean-de-Luz.

    C’est le comédien Darren Muselet qui a posé devant l’objectif de Manuel Moutier pour l’affiche de cette 9ème édition, illustrant le slogan du festival, tourné vers le futur. Découvert dans Jeunesse sauvage de Frédéric Carpentier présenté au Festival en 2019, il est revenu en 2021 pour présenter Une mère de Sylvie Audecoeur. Il sera bientôt à l’affiche de Novembre de Cédric Jimenez.

    Le jury 2022 sera présidé par l’actrice Géraldine Pailhas qui sera entourée de Charlène Favier, Stéphane Foenkinos, Jean-Paul Gaultiere et Valérie Karsenti.

    Une comédie romantique de Thibault Segouin sera projeté en ouverture le lundi 3 octobre tandis que Une histoire d'amour de Alexis Michalik sera projeté en clôture le samedi 8 octobre.

    Je ne peux que vous recommander vivement ce festival qui fait primer convivialité, émotion et interaction avec le public et qui est accessible à tous sur achat d'une simple place ou d'abonnements pour 10 films.

    Les films en compétition

    La compétition est réservée exclusivement aux premiers et deuxièmes films de longs ou courts métrages de fiction. 10 longs métrages de fiction internationaux et 8 courts métrages français de fiction d'une durée maximum de 20mn ont été sélectionnés. Le jury professionnel décernera cinq prix aux longs métrages : Prix de la musique originale, Prix d'interprétation féminine et masculine, Prix de la mise en scène et le Grand Prix. Il récompensera également le court métrage avec son Grand Prix. Le jury jeunes décernera son Prix à un court-métrage et à un long. Le public décernera lui aussi son Prix à un court-métrage et à un long. Enfin, les 8 courts-métrages sélectionnés seront également présentés lors de la 27ème édition de Cinémania, le Festival de Films Francophones de Montréal.

    HARKA de Lofty Nathan avec Adam Bessa (France, Luxembourg, Tunisie, Belgique)

    MAGNIFICAT de Virginie Sauveur (France) avec Karin Viard, François Berléand, Maxime Bergeron

    LA MAISON de Anissa Bonnefont avec Ana Girardot, Aure Atika et Rossy de Palma (France)

    BUTTERFLY VISION de Maksym Nakonechnyi (Ukraine, République Tchèque, Croatie, Suède)

    AILLEURS SI J’Y SUIS de François Pirot (Belgique, Luxembourg)

    LES ENGAGES de Emilie Frèche avec Benjamin Lavernhe (France)

    ALMA VIVA de Cristèle Alves Meira (Portugal, France)

    TU CHOISIRAS LA VIE de Stéphane Freiss avec Lou de Lâage (Italie, France)

    NOS SOLEILS de Carla Simón (Espagne)

    AMORE MIO de Guillaume Gouix avec Alysson Paradis (France)

    Les films hors compétition

    UNE COMEDIE ROMANTIQUE de Thibault Segouin avec Alex Lutz (France)

    FIFI de Paul Saintillan et Jeanne Aslan (France)

    L’ASTRONAUTE de Nicolas Giraud (France)

    TROIS NUITS PAR SEMAINE de Florent Gouëlou avec Cookie Kunty (France)

    LES PIRES de Lise Akoka avec Mallory Wanecque (France)

    MON HÉROÏNE de Noémie Lefort avec Pascale Arbillot (France)

    LA JAURIA de Andrès Ramirez Pulido (Colombie, France)

    REPRISE EN MAINS de Gilles Perret avec Gregory Montel (France)

    UNE HISTOIRE D’AMOUR de Alexis Michalik (France)

    LA PARLE de Gabriela Boeri, Fanny Boldini, Simon Boulier et Kévin Vanstaen (France, Brésil)

    Informations pratiques

    Le festival se tiendra du 3 au 9 octobre et est accessible à tous sur achat d'une place ou d'abonnements pour 10 films.

    Pour connaître la programmation complète et notamment les courts-métrages en lice mais aussi le programme des rencontres professionnelles, scolaires et masterclasses : https://www.fifsaintjeandeluz.com/ 

    Le Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz sur les réseaux sociaux : 

    Festival International du Film de Saint Jean de Luz | Facebook

    @fifsaintjeandeluz (instagram et twitter)

    En complément 

    -Mon compte-rendu de l’édition 2016 du Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz

    -Mon recueil de nouvelles Les illusions parallèles (Editions du 38 – 2016) qui comprend une nouvelle qui se déroule intégralement dans le cadre du Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz. Pour vous donner un aperçu de ce recueil, je vous invite à écouter l’une de celles-ci, enregistrée en podcast, qui a pour cadre le Festival du Cinéma et Musique de Film de Ma Baule.

  • Critique de CINEMA PARADISO de Giuseppe Tornatore (à -re-voir au Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule 2022)

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    Le 8ème Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule (dont je vous parle plus longuement, ici, et dont nous venons également d’apprendre que son jury serait présidé par Alexandre Astier) rendra cette année hommage à Ennio Morricone avec la projection du film Ennio : The Maestro de Giuseppe Tornatore.

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    Cinema Paradiso sera également diffusé sur la plage de La Baule le vendredi 1er juillet. Une idée d’autant plus judicieuse que cette projection sera aussi l’occasion de rendre hommage au grand acteur et producteur qu’était Jacques Perrin à qui le festival avait d’ailleurs attribué un Ibis d’or d’honneur, en 2018.

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    Je n’avais pas revu ce film depuis mon enfance. Simplement me souvenais-je de ce lieu suintant de vie et de chaleur, au cœur de la Sicile, où se trouve le Cinema Paradiso, du lien si touchant entre Toto et d’Alfredo, de ces extraits de films qui transpirent la passion du cinéma. Et qu’il m’avait bouleversée.  Avec le recul des années, l’émotion fut encore plus forte. Les thèmes évoqués ont pris une tout autre résonance parce que ce que l’enfance laissait deviner, l’âge adulte a permis de l’expérimenter. La nostalgie. La mélancolie. L’écoulement du temps qui emporte tout, même les êtres chers. Mais c’est aussi tout ce que le cinéma, par son pouvoir magique, peut rendre éternel. Et tout ce que ce même temps dévoreur n’emporte pas : les rêves. Parce que Cinéma Paradiso est avant tout cela, une déclaration d’amour fou au cinéma. A sa capacité à procurer à tout ce qui est éphémère des accents d’éternité. Le cinéma, dans ce film, est plus que jamais une fenêtre ouverte sur les rêves, ceux qui bercent d’illusions réconfortantes. Comme celles de cette histoire qu’Alfredo raconte à Toto, cet homme qui promet d’attendre la femme qu’il aime sous sa fenêtre 100 nuits et qui renonce à la 99ème. Comme le dit Alfredo, « La vie, c'est pas ce que tu as vu au cinéma. La vie c'est plus difficile que ça. » Oui, mais il y a le cinéma pour l’adoucir, l’éclairer, en sublimer les sentiments et transcender les émotions. Pour rêver d’une autre vie, pour s’identifier à d’autres destins, ceux projetés sur l’écran. Et pour croire à l'impossible, envers et contre tout.

    Sunset Boulevard de Billy Wilder. Eve et La Comtesse aux pieds nus de Mankiewicz. Chantons sous la pluie de Stanley Donen et Gene Kelly. Les Ensorcelés de Minelli. The Artist d’Hazanavicius, La La Land de Damien Chazelle. 8 ½ de Fellini. Les grands films sur le cinéma ne manquent pas. Cinéma Paradiso ne dénote bien sûr pas dans cette liste. Je vous parle aujourd’hui de la version director’s cut de 2H35 dont la dernière partie évoque l’amour de jeunesse de Toto (incarné alors par Brigitte Fossey, coupée dans les autres versions.) La version originale de 173 minutes avait en effet été classifiée défavorablement lors de sa présentation au comité de censure italien en 1989. Le film fut donc écourté pour sa sortie en salle. En 2002 sortait la version « Director's cut ». Cinema Paradiso eut en effet trois versions différentes. Lors de la sortie initiale en 1988 en Italie, le film durait 2 h 35. Pour le Festival de Cannes 1989, la durée fut ramenée à 2 h 03 par la Miramax. Le film obtint alors le Prix spécial du Jury, puis le Golden Globe et l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, parmi de nombreuses autres récompenses.

    Un pot de fleurs face à la mer dans un appartement. Le vent qui agite les rideaux. Et la musique de Morricone. Ainsi commence Cinema Paradiso qui, par ce simple plan, déjà, nous ensorcelle par ses parfums de nostalgie. Puis, c’est le coup de fil de la mère de Salvatore qui essaie de le joindre depuis la Sicile. Il ne répond pas. « Il est trop occupé. Il y a bien 30 ans qu'il ne vient plus nous voir …» remarque la sœur de ce dernier. « Il se souviendra. Il se souviendra, j'en suis sûre… » rétorque sa mère. Sa compagne du moment transmet le message à Salvatore. Le message suivant :  « Un certain Alfredo est mort. Demain, c'est son enterrement. »

    Avec la mort d’Alfredo, incarné par Philippe Noiret, pour Salvatore di Vitta (Jacques Perrin), cinéaste reconnu, c'est tout un pan du passé qui s'écroule et qui, subitement, rejaillit dans sa vie. On l’appelait Toto a l'époque. Il partageait son temps libre entre l'office où il était enfant de chœur et la salle de cinéma paroissiale, en particulier la cabine de projection où régnait Alfredo.

    Les souvenirs de Salvatore nous ramènent alors en 1954. Dans un village de Sicile, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Toto, petit garçon facétieux et malin, fou de cinéma, orphelin d’un père qui "ressemblait à Clark Gable", passe son temps à perturber le projectionniste de la salle paroissiale, le Paradiso, avant de devenir son ami, et même son assistant et remplaçant dans la cabine de projection. Alfredo était aussi employé par la paroisse pour couper les scènes trop osées ou en tout cas considérées comme telles à l’époque, quand ne serait-ce qu’un simple baiser constituait déjà une atteinte à la pudeur.  L'histoire de cette salle de cinéma, véritable personnage du film, se confond alors avec celle de Salvatore.

    Une véritable amitié se noue entre le petit garçon turbulent et le vieux bougon autour de leur passion commune pour le cinéma. Le premier va s’assagir et le second va s’adoucir et dévoiler toute sa générosité et tendresse devenant le père de substitution du petit garnement. Lors d’un immense incendie qui ravage le cinéma, Toto sauve Alfredo des flammes. « Comment je fais moi si t’es pas là… » dira ainsi Alfredo, bouleversé et bouleversant.  Alfredo devenu aveugle, Toto le remplace puis le seconde dans ce qui est devenu le Nuovo Cinema Paradiso, reconstruit par un riche mécène.  Toto croise alors Elena, fille d’une famille bourgeoise. Il en tombe fou amoureux et après de nombreux efforts, malgré l’opposition de sa famille, son amour se révèle réciproque.

    Alfredo demande ensuite à Toto de partir de leur village sicilien et de ne jamais revenir. « Va-t-en retourne à Rome. Je ne veux plus t'entendre parler. Je veux juste entendre parler de toi. Ne reviens plus. Ne te laisse pas envahir par la nostalgie. Et si tu ne résistes pas ne viens pas me voir. Je ne te laisserai pas entrer. Quel que soit le métier que tu choisiras, aime-le comme tu as aimé la cabine du Paradiso quand tu étais petit. » Il partira alors pour Rome et y restera 30 ans sans revenir, sans avoir revu Elena qu’il avait attendue et cherché en vain. Le destin, un concours de circonstances et Alfredo les auront séparés.  Quand il revient pour les obsèques d’Alfredo, il se remémore alors son passé et cet amour qu’il n’a jamais oublié…et qu’il croit reconnaître. « Après toutes ces années, je croyais que j'étais devenu plus fort et que j'avais oublié des tas de choses mais en fait je retrouve tout comme avant comme si je n'étais jamais parti. »

    Le cinéma a fermé ses portes, et va être dynamité pour devenir un parking. L’histoire de Cinema Paradiso est aussi celle de l’histoire de la salle de cinéma, ce paradis anéanti par de nouvelles habitudes et de nouveaux loisirs, et par la télévision. C’est la fin d’une époque, celle où il n’y avait pas de télévision chez soi, quand le cinéma concentrait tous les désirs, toute la fièvre d'un village, celle d’un cinéma fédérateur, véritable temple, avant la désaffection des salles dans les années 80.

    Après la mort d'Alfredo, Salvatore récupérera un cadeau rempli d’amour(s) :  toutes les séquences interdites qu’Alfred a soigneusement collées les unes après les autres « Le feu se termine toujours en cendres. Même les plus grandes histoires d'amour se terminent. Et après, il y en a d'autres qui naissent. Tandis que Toto n'a qu'un seul avenir devant lui. » avait dit Alfredo à Elena. La vie et les amours périclitent. Mais le cinéma les rend éternels...

    Que serait ce film sans sa magnifique distribution ? Salvatore Cascio puis Marco Leonardi qui incarnèrent Toto enfant puis adolescent. Mais surtout Jacques Perrin qui apparaît peu à l’écran mais dont la présence puissante et lumineuse procure toute sa force mélancolique au film. Que d’expressions sur son visage  ! La bonté, la nostalgie, l’amour, et l’enfance qui semble toujours là, si prégnante, et qui illumine son visage d'une douce innocence. Comment ne pas fondre quand il dit « Mais je ne t'ai jamais oubliée Elena » ? D’ailleurs, je me demande si le choix de ce prénom dans le scénario de Giuseppe Tornatore n’était pas un hommage au Dernier métro de Truffaut. J'ai alors pensé à cette réplique du film de Truffaut :

     Est-ce que l'amour fait mal?

    - Oui, ça fait mal. [...] Tu es belle, Héléna. Quand je te regarde, c'est une souffrance.

    - Hier, vous disiez que c'était une joie.

    - C'est une joie et une souffrance.

    L'inoubliable musique d’Ennio Morricone vient renforcer toute la poésie mélancolique qui se dégage du film et du visage de Jacques Perrin. De ce "rêve merveilleux" comme Elena qualifiera son histoire d'amour avec Salvatore. Un rêve merveilleux, comme l'est le cinéma...Cinema Paradiso, c'est le récit nostalgique d'une époque révolue. Une ode au rêve. A la puissance du cinéma à laquelle le film par ses nombreux extraits de classiques rend le plus beau des hommages. Mais aussi par ce dernier plan sur le visage de Jacques Perrin qui, par le pouvoir magique du 7ème art, retrouve les émotions de son enfance et le message d'amour que lui envoie Alfredo, par-delà la mort. Un parfum d'éternité. Le cinéma est décidément un paradis. Celui des vivants. Peut-il y avoir plus belle invention que celle qui nous permet d' accéder vivants à ce paradis ? Comment ne pas aimer un film dont toute l'histoire traduit ainsi la magie du cinéma ?

    Je vous laisse reconnaître les nombreux films dont figurent des extraits : L’Ange bleu de Josef von Sternberg, Les Lumières de la ville et Les Temps modernes et La Ruée vers l’or de Charlie Chaplin,  Autant en emporte le vent de Victor Fleming , Casablanca de Michael Curtiz , Gilda de Charles Vidor, La chevauchée fantastique de John Ford, Et Dieu créa la femme de Roger Vadim, Les Chemins de la haute ville de Jack Clayton…et beaucoup d’autres. Un voyage dans l’histoire du cinéma, un édifice impressionnant auquel ce film s’ajoute. Tout aussi incontournable ! Rendez-vous sur la plage de La Baule le 1er juillet pour le (re)découvrir dans des conditions exceptionnelles.

  • Podcast - Inédit - Nouvelle "Un Certain 14 novembre" (extraite du recueil "Les illusions parallèles" - Editions du 38 - 2016)

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    Je vous invite à écouter ma nouvelle « Un certain 14 novembre » dont l’intrigue a pour cadre le Festival de Cinéma et de Musique de Film de La Baule.

    Un podcast à écouter sur Spotify, ici.

    Je viens d’enregistrer cette nouvelle, à l’occasion prochaine de la 8ème édition du Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule avec l’accord de mon éditeur Les éditions du 38 qui, en 2016, avait publié mon recueil de 16 nouvelles sur le cinéma Les Illusions parallèles contenant ce texte.

    Ce recueil est toujours disponible, en papier et numérique, à la commande (fnac, amazon, librairies indépendantes...) ou encore à la Librairie du Cinéma du Panthéon  mais aussi sur le site des Éditions du 38, ici. J’avais notamment eu le plaisir de le dédicacer dans le cadre du festival 2016, en lien avec la Librairie Lajarrige.

     

    Le principe du recueil est que chaque intrigue, fictive, s’inspire du thème du festival qui lui sert de décor mais aussi d’événements réels. Celle-ci m’a été inspirée par un certain 14 novembre qu’aucun festivalier présent ce jour-là n’a pu oublier...

    L’édition 2022 du Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule, qui se déroule désormais en été, se tiendra du 28 juin au 3 juillet avec, toujours, la musique de film à l’honneur.

    Vous pouvez d’ores et déjà retrouver mes articles concernant cette édition 2022 (ici)  avec, notamment, la critique de « Cinema Paradiso » de Giuseppe Tornatore qui sera projeté sur la plage de la Ville de La Baule-Escoublac  dans le cadre des hommages à Ennio Morricone et à Jacques Perrin, mais aussi les premières annonces sur la programmation qui sera dévoilée dans son entièreté ce 12 juin (concert d'Alexandre Desplat, présidence du jury attribuée à Alexandre Astier...).

    LES ILLUSIONS PARALLÈLES - EXTRAIT DE LA 4ÈME DE COUVERTURE  :

    « Des textes magnifiques et romanesques, passionnés, d’une écriture délicate et néanmoins incisive, dans lesquels Sandra Mézière fait parfois cruellement tomber les masques et dévoile sans concession l’envers du décor. Elle partage ici sa passion dévorante pour le cinéma et les festivals qu’elle couvre depuis longtemps et dans les coulisses desquels ces nouvelles vous emmèneront pour vous faire voyager, frissonner, rêver, vibrer… comme au cinéma !».

  • Création du Festival du Film de Demain : 1ère édition du 2 au 5 juin 2022 à Vierzon

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    La création d’un nouveau festival de cinéma est toujours à saluer, a fortiori lorsque l’initiative provient d’incontestables amoureux du cinéma, en l’occurrence le réalisateur Louis-Julien Petit (dont je vous avais recommandé vivement et dont je vous recommande de nouveau le remarquable La Brigade), Camille Carteret et Mathieu Petit Bonnefond et lorsqu'il a pour objectif de braquer les projecteurs sur le cinéma engagé.

    Corinne Masiero présidera le jury du Festival du Film de Demain (FFD) qui aura lieu 2 au 5 juin 2022 à Vierzon. Autour d'elle, seront membres du jury : Xavier Legrand, Julie de Bona, Axel Auriant, Naidra Ayadi, Fatou Kaba.

    « Ce nouveau rendez-vous culturel ambitionne avant tout de mettre en lumière des cinéastes engagés, qui par leurs œuvres, éveillent ou renforcent la conscience citoyenne. Un ADN humaniste mais aussi pionnier, puisque la compétition officielle est ouverte aux films de cinéma, aux unitaires de télévision ainsi qu’aux films produits par des plateformes. »

    L’intégralité de la programmation (films en compétition, avant-premières et master class) et des personnalités présentes sera dévoilée à l’occasion d’un événement au Ciné Lumière de Vierzon ce 12 mai à 18h30.

    La cérémonie d’ouverture aura lieu le 2 juin, suivie de trois journées de compétition (3, 4 et 5 juin) et d’une cérémonie de clôture. La compétition officielle présentera 9 films engagés de cinéma, de télévision et produits par des plateformes. Avec aussi : des avant-premières événementielles, une série de masterclass avec des invités de premier plan, un grand casting ouvert à tous, un concours de réalisation de court-métrage dédié aux 15-25 ans sur la thématique du cyberharcèlement parrainé par Fatou Guinea.

    Pour en savoir plus : FESTIVAL DU FILM DE DEMAIN | 2 au 5 juin 2022 - Vierzon

  • 50ème Festival La Rochelle Cinéma : Alain Delon à l'honneur

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    Pour fêter sa 50e édition en 2022, le Festival La Rochelle Cinéma (Fema) célèbrera un mythe du cinéma, Alain Delon. L’affiche, peinte comme chaque année par l’artiste Stanislas Bouvier, dévoile cet hommage exceptionnel.

    « L’affiche du 50e festival est un œil. Magnétique et inquiétant, cet œil, qui séduit et qui trouble, qui envoûte le spectateur des salles obscures, est celui d’Alain Delon dans Plein Soleil où le jeune acteur français fait une entrée triomphale dans le palais des artifices, des illusions et des mirages qu’est le cinéma célébré, comme chaque année, à La Rochelle. » Stanislas Bouvier.

    L’hommage présentera 21 titres dont quelques chefs-d’œuvre dans de belles copies restaurées par StudioCanal, Pathé, Gaumont et TF1 Studio. Découvrez la liste des films ci-dessous. Du 1er au 10 juillet, chaque film sera programmé 3 fois et quelques événements complèteront cet hommage : une table ronde, une exposition de photographies dans un lieu historique de la ville de La Rochelle ainsi qu’une leçon de musique en hommage à Ennio Morricone autour du film Le Clan des Siciliens (1969).

    Pour l’occasion, je vous propose mes critiques des films suivants que vous retrouverez en cliquant sur les titres (mais je vous recommande tout autant tous les autres projetés pendant le festival) : Plein soleil, Rocco et ses frères, Le Guépard, Le Samouraï, La Piscine, Borsalino, Le Cercle rouge.

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    Et en bonus, retrouvez ici, mon récit de sa masterclass et de la remise de sa palme d’or d’honneur au Festival de Cannes 2019 auxquelles j'avais eu le plaisir d'assister avec, aussi, mes critiques du Professeur et de Monsieur Klein qui furent projetés au Festival de Cannes à cette occasion, et que vous pourrez également (re)voir à La Rochelle.

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    Impossible pour moi de choisir entre ces 21 films. Je vous les recommande tous. 

    21 FILMS PROGRAMMÉS DU 01 AU 10.07 :

    Christine Pierre Gaspard-Huit (1958)

    Le Chemin des écoliers Michel Boisrond (1959) – en version restaurée 2K

    Plein Soleil René Clément (1960) – en version restaurée 4K

    Rocco et ses frères Rocco e i suoi fratelli Luchino Visconti (1960) – en version restaurée 4K

    Quelle joie de vivre René Clément (1961) – version restaurée 2K

    L’Éclipse L’Eclisse Michelangelo Antonioni (1962) – en version restaurée 2K

    Le Guépard Il Gattopardo Luchino Visconti (1963) – en version restaurée 2K

    Mélodie en sous-sol Henri Verneuil (1963) – en version restaurée 2K

    Le Samouraï Jean-Pierre Melville (1967) – en version restaurée 4K

    La Piscine Jacques Deray (1968) – en version restaurée 4K

    Le Clan des Siciliens Henri Verneuil (1969) – en version restaurée 4K

    Borsalino Jacques Deray (1970) – en version restaurée 4K

    Le Cercle rouge Jean-Pierre Melville (1970) – en version restaurée 4K

    La Veuve Couderc Pierre Granier-Deferre (1971) – en version restaurée 4K

    Un flic Jean-Pierre Melville (1972) – en version restaurée

    Le Professeur La Prima notte di quiete Valerio Zurlini (1972) – en version restaurée 4K

    Deux hommes dans la ville José Giovanni (1973) – en version restaurée 4K

    Flic Story Jacques Deray (1975) – en version restaurée 4K

    Monsieur Klein Joseph Losey (1976) – en version restaurée 4K

    Notre histoire Bertrand Blier (1984) – en version restaurée 4K

    Nouvelle Vague Jean-Luc Godard (1990)

    En collaboration avec Carlotta Films, Les Acacias, Les Films du Camélia, Gaumont, Park Circus, Pathé, SND, StudioCanal, Tamasa et TF1 Studio.

    Pour connaître le reste du formidable programme du Festival de La Rochelle, rendez-vous sur le site officiel du festival, ici.

  • L'affiche du Festival du Film de Cabourg 2022 : l'hommage à "César et Rosalie" de Claude Sautet

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    A l'occasion du 50ème anniversaire du film, le Festival de Cabourg a souhaité rendre hommage à ce chef-d'œuvre du cinéma romantique qu'est César et Rosalie de Claude Sautet en lui consacrant l'affiche de sa 36ème édition. Vous pourrez également redécouvrir ce film à La Cinémathèque, ce samedi 19 mars, dans le cadre de l'exposition consacrée à Romy Schneider.

    Vous pouvez également retrouver ma critique de César et Rosalie, ci-dessous.

    Je vous informerai de la suite de la programmation de cette édition 2022 des Journées romantiques de Cabourg, un festival dont j'avais eu le plaisir de faire partie du jury des courts-métrages en 2002. Vous pouvez également le retrouver dans une des nouvelles de mon recueil de 16 nouvelles sur le cinéma, Les illusions parallèles (Editions du 38).

    CRITIQUE de CESAR ET ROSALIE de Claude Sautet

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    Il y a les cinéastes qui vous font aimer le cinéma, ceux qui vous donnent envie d'en faire, ceux qui vous font appréhender la vie différemment, voire l'aimer davantage encore. Claude Sautet, pour moi, réunit toutes ces qualités.

    Certains films sont ainsi comme des rencontres, qui vous portent, vous enrichissent, vous influencent ou vous transforment même parfois. Les films de Claude Sautet, pour moi, font partie de cette rare catégorie et de celle, tout aussi parcimonieuse, des films dont le plaisir à les revoir, même pour la dixième fois, est toujours accru par rapport à la première projection. J'ai beau connaître les répliques par cœur, à chaque fois César et Rosalie m'emportent dans leur tourbillon de vie joyeusement désordonné, exalté et exaltant.

    Claude Beylie parlait de « drame gai » à propos de César et Rosalie, terme en général adopté pour la Règle du jeu de Renoir, qui lui sied également parfaitement. Derrière l'exubérance et la truculence de César, on ressent en effet la mélancolie sous-jacente. César donc c'est Yves Montand, un ferrailleur qui a réussi, vivant avec Rosalie (Romy Schneider) divorcée d'Antoine (Umberto Orsini), et qui aime toujours David (Sami Frey), un dessinateur de bandes dessinées, sans cesser d'aimer César. Ce dernier se fâche puis réfléchit et abandonne Rosalie à David. Des liens de complicité et même d'amitié se tissent entre les deux hommes si bien que Rosalie, qui veut être aimée séparément par l'un et par l'autre, va tenter de s'interposer entre eux, puis va partir...

    Dans ce film de 1972, qui fut souvent comparé à Jules et Jim de Truffaut, on retrouve ce qui caractérise les films de Claude Sautet : les scènes de café, de groupe et la solitude dans le groupe, la fugacité du bonheur immortalisée, l'implicite dans ce qui n'est pas- les ellipses- comme dans ce qui est-les regards- (Ah, ces derniers regards entre les trois personnages principaux! Ah, le regard de David lorsque l'enfant passe des bras de Rosalie à ceux de César, scène triangulaire parfaitement construite!).

    Sur la tombe de Claude Sautet au cimetière Montparnasse, il est écrit : « Garder le calme devant la dissonance », voilà probablement la phrase qui définirait aussi le mieux son cinéma : d'abord parce que son cinéma est un cinéma de la dissonance, de l'imprévu, de la note inattendue dans la quotidienneté (ici, l'arrivée de David) et ensuite parce que cette épitaphe fait référence à la passion de Claude Sautet pour la musique. Claude Sautet a ainsi été critique musical au journal « Combat », un journal de la Résistance, il avait ainsi une vraie passion pour le jazz et pour Bach, notamment. Il a par ailleurs consacré un film entier à la musique, « Un cœur en hiver », (d'après un recueil de nouvelles de Lermontov : « Un héros de notre temps ») le meilleur selon moi tant les personnages y sont ambivalents, complexes, bref humains, et tout particulièrement le personnage de Stéphane interprété par Daniel Auteuil, le « cœur en hiver », pouvant donner lieu à une interprétation différente à chaque vision du film. Le tempo de ses films est ainsi réglé comme une partition musicale, impeccablement rythmée, une partition dont on a l'impression qu'en changer une note ébranlerait l'ensemble de la composition. C'est évidemment aussi le cas dans « César et Rosalie ».

    « L'unité dans la diversité ». Pour qualifier le cinéma de Claude Sautet et l'unité qui le caractérise malgré une diversité apparente, nous pourrions ainsi paraphraser cette devise de l'Union européenne. Certes a priori, « L'arme à gauche » est un film très différent de « Vincent, François, Paul et les autres », pourtant si son premier film « Classe tous risques » est un polar avec Lino Ventura et Jean-Paul Belmondo (« Bonjour sourire », une comédie, a été renié par Claude Sautet qui n'en avait assuré que la direction artistique), nous pouvons déjà y trouver ce fond de mélancolie qui caractérise tous ses films. Tous ses films se caractérisent d'ailleurs aussi par le suspense (il était fasciné par Ford et Hawks ) : le suspense sentimental avant tout, concourant à créer des films toujours haletants et fascinants. Claude Sautet citait ainsi souvent la phrase de Tristan Bernard : « il faut surprendre avec ce que l'on attend ». On ne peut certainement pas reprocher au cinéma de Claude Sautet d'être démesurément explicatif, c'est au contraire un cinéma de l'implicite, des silences et du non-dit. Pascal Jardin disait de Claude Sautet qu'il « reste une fenêtre ouverte sur l'inconscient ».

    Dans « Nelly et M. Arnaud » se noue ainsi une relation ambiguë entre un magistrat à la retraite, misanthrope et solitaire, et une jeune femme au chômage qui vient de quitter son mari. Au-delà de l'autoportrait ( Serrault y ressemble étrangement à Sautet ), c'est l'implicite d'un amour magnifiquement et pudiquement esquissé, composé jusque dans la disparition progressive des livres d'Arnaud, dénudant ainsi sa bibliothèque et faisant référence à sa propre mise à nu. La scène pendant laquelle Arnaud regarde Nelly dormir, est certainement une des plus belles scènes d'amour du cinéma: silencieuse, implicite, bouleversante. Le spectateur retient son souffle, le suspense, presque hitchcockien y est à son comble. Sautet a atteint la perfection dans son genre, celui qu'il a initié: le thriller des sentiments.

    Les films de Sautet ont tous des points communs : le groupe, (dont « Vincent, François, Paul et les autres » est le film emblématique), des personnages face à leurs solitudes malgré ce groupe, des scènes de café,( « A chaque film, avouait Sautet, je me dis toujours : non, cette fois tu n'y tournes pas. Et puis, je ne peux pas m'en empêcher. Les cafés, c'est comme Paris, c'est vraiment mon univers. C'est à travers eux que je vois la vie. Des instants de solitude et de rêvasseries. ») les personnages filmés à travers les vitres de ces mêmes cafés, des scènes de pluie qui sont souvent un élément déclencheur, des scènes de colère (peut-être inspirées par les scènes de colère incontournables dans les films de Jean Gabin, Sautet ayant ainsi revu « Le jour se lève » ...17 fois en un mois!), des femmes combatives souvent incarnées par Romy Schneider puis par Emmanuelle Béart, des fins souvent ouvertes et avant tout un cinéma de personnages : César, Rosalie, Nelly, Arnaud, Vincent, François, Paul, Max, Mado, ...et les autres, des personnages égarés affectivement et/ou socialement, des personnages énigmatiques et ambivalents.

    Claude Sautet, en 14 films, a imposer un style, des films inoubliables, un cinéma du désenchantement enchanteur, d'une savoureuse mélancolie, de l'ambivalence et de la dissonance jubilatoires, une symphonie magistrale dont chaque film est un morceau unique indissociable de l'ensemble. Il a signé aussi bien des "drames gais" avec « César et Rosalie », ou encore le trop méconnu, fantasque et extravagant « Quelques jours avec moi », un film irrésistible, parfois aux frontières de l'absurde, mais aussi des films plus politiques notamment le très sombre « Mado » dans lequel il dénonce l'affairisme et la corruption...

    « Les films de Claude Sautet touchent tous ceux qui privilégient les personnages par rapport aux situations, tous ceux qui pensent que les hommes sont plus importants que ce qu'ils font (..). Claude Sautet c'est la vitalité. », disait Truffaut. Ainsi, personne mieux que Claude Sautet ne savait et n'a su dépeindre des personnages attachants, fragiles mais si vivants (à l'exception de Stephan interprété par Daniel Auteuil dans Un cœur en hiver, personnage aux émotions anesthésiées quoique...) comme le sont César et Rosalie.

    Ici au contraire ce n'est pas « un cœur en hiver », mais un cœur qui bat la chamade et qui hésite, celui de Rosalie, qui virevolte avec sincérité, et qui emporte le spectateur dans ses battements effrénés. Et effectivement on retrouve cette vitalité, celle de la mise en scène qui épouse le rythme trépidant de César face au taciturne David. César qui pourrait agacer ( flambeur, gouailleur, lâche parfois) face à la fragilité et la discrétion de l'artiste David. Deux hommes si différents, voire opposés, dans leur caractérisation comme dans leur relation à Rosalie que Sautet dépeint avec tendresse, parfois plutôt une tendre cruauté concernant César.

    Là se trouve la fantaisie, dans ce personnage interprété magistralement par Yves Montand, ou dans la relation singulière des trois personnages, si moderne. Un film qui n'est pas conventionnel jusque dans sa magnifique fin, ambiguë à souhait. Sans effets spéciaux. Simplement par la caractérisation ciselée de personnages avec leurs fêlures et leur déraison si humaines.

    On a souvent dit de Claude Sautet était le peintre de la société des années 70 mais en réalité la complexité des sentiments de ses personnages disséquée avec une rare acuité est intemporelle. S'il est vrai que la plupart de ses films sont des tableaux de la société contemporaine, notamment de la société d'après 1968, et de la société pompidolienne, puis giscardienne, et enfin mitterrandienne, ses personnages et les situations dans lesquelles il les implique sont avant tout universels, un peu comme « La Comédie Humaine » peut s'appliquer aussi bien à notre époque qu'à celle de Balzac.

    « César et Rosalie » est un film à l'image de son personnage principal qui insuffle ce rythme précis et exalté : truculent et émouvant, mélancolique et joyeux, exubérant et secret. Un film intemporel et libre, qui oscille entre le rire et les larmes, dans lequel tout est grave et rien n'est sérieux (devise crétoise, un peu la mienne aussi). Un film délicieusement amoral que vous devez absolument voir ou revoir ne serait-ce que pour y voir deux monstres sacrés (Romy Schneider et Yves Montand, l'une parfaite et resplendissante dans ce rôle de femme riche de contradictions moderne, amoureuse, indépendante, enjouée, et triste, incarnant à elle seule les paradoxes de ce « drame gai » ; l'autre hâbleur, passionné, cabotin, bavard, touchant face à Samy Frey silencieux, posé, mystérieux, séduisant mais tous finalement vulnérables, et les regards traversés de voiles soudains de mélancolie ) au sommet de leur art et pour entendre des dialogues aussi incisifs, précis que savoureux (comme pour le scénario également cosigné par Jean-Loup Dabadie)...

    Claude Sautet disait lui-même que ses films n'étaient pas réalistes mais des fables. Son univers nous envoûte en tout cas, et en retranscrivant la vie à sa « fabuleuse » manière, il l'a indéniablement magnifiée. Certains lui ont reproché son classicisme, pour le manque de réflexivité de son cinéma, comme on le reprocha aussi à Carné dont Sautet admirait tant « Le jour se lève. » On lui a aussi reproché de toujours filmer le même milieu social (bourgeoisie quinquagénaire et citadine). Qu'importe ! Un peu comme l'ours en peluche du « Jour se lève » qui a un œil qui rit et un autre qui pleure, nous ressortons de ses films, entre rires et larmes, bouleversés, avec l'envie de vivre plus intensément encore car là était le véritable objectif de Claude Sautet : nous « faire aimer la vie »...et il y est parvenu, magistralement. Personne après lui n'a su nous raconter des « histoires simples » aux personnages complexes qui nous parlent aussi bien de « choses de la vie ».

    Retrouvez également ma critique du film Les choses de la vie de Claude Sautet, ici.

    Retrouvez ma critique de Un cœur en hiver de Claude Sautet, ici.